Analyse PPR

Actualité propre à l’entreprise:

Vendredi 30 juillet 2010, PPR a publié ses résultats semestriels, indiquant entre autres son résultat net, sa marge opérationnel et son chiffre d’affaire du premier semestre. Il en dégage de très bons résultats de la firme spécialisée dans la grande consommation et dans le luxe.

En effet, le résultat opérationnel courant a progressé de près de 20,7% par rapport au premier semestre 2010, pour atteindre les 708 millions d’euros, les analystes l’estimait à 604,4 millions d’euros. PPR affiche également un résultat net de 403 millions d’euros, une performance bien supérieure aux attentes qui anticipait un bénéfice net de 342,8 millions d’euros. En croissance de 113,3%, hors éléments non courants cette croissance est de 86,8%. Un chiffre d’affaire également en progression de 3,6% atteignant les 8139 millions d’euros. Ces résultats sont avant tout tirés par des offensives commerciales, mais aussi par le pôle luxe et sont également dû à des efforts de gestion du groupe.

Les résultats du prochain trimestre seront annoncés courant octobre 2010.

Environnement :

Le marché du luxe profite pleinement de la reprise, qui s’accentue encore au second semestre. PPR profite donc également de celle-ci, tout comme ses concurrents, tels Hermès et LVMH.

Cependant, il s’agit du pôle luxe de PPR, dont les ventes progressent mais beaucoup moins qu’Hermès dont le Chiffre d’affaire progresse de plus de 20%, soit le double du pôle luxe de PPR. Le groupe doit également sa croissance aux investissements fait à l’international, notamment en Asie, et globalement dans les pays émergents situés en Amérique du sud. En effet, le luxe connait une forte croissance qui favorise l’émergence des classes moyennes dans ces pays. Ce secteur y est en plein essor, l’investissement dans ces pays représente donc un bon moyen de contourner la crise dont les conséquences sévissent surtout en occident.

Le groupe tend, de plus en plus à se spécialiser dans ce secteur et prévoit de séparer de la plupart des marques concernant la grande distribution. Secteur profitant également de la reprise mais aux perspectives plus incertaines, le groupe à toutefois indiqué qu’il n’était pas pressé de se séparer de ces filiales. Le prix de leur éventuel rachat sera donc élevé.

Analyse Financière :

Passant de 24% au premier semestre 2009 à 19% au premier semestre 2010, le ratio de solvabilité générale de PPR diminue de plus en plus, et confirme la solidité financière du groupe. Par ailleurs, ce bon ratio s’adapte à des circonstances actuelles, puisqu’en période de crise, la méfiance des créanciers s’accroit, on peut donc espérer que ce ratio fera progresser l’action PPR à long terme.

La marge opérationnelle courante du groupe PPR, marque également une bonne progression, puisque celle-ci passe de 7,5% à 8,7%. Cette marge est le pourcentage de bénéfices que génère l’entreprise par rapport à son chiffre d’affaires et qui concerne son activité. Celle-ci est correcte si l’on prend en compte que le secteur de la consommation sort d’une crise qui l’a particulièrement touché.

Comme une partie des bénéfices est reversée aux actionnaires en tant que dividendes et réalimente les fonds propres, cette croissance est signe d’augmentation de la valeur de l’action à court et moyen terme puisque le résultat est bien supérieur aux attentes des analystes. De plus la croissance de celui-ci est assez homogène partout dans le monde avec une assez forte progression dans les pays émergents.

La trésorerie du groupe est en diminution de 11,1% et passe de 931,7 à 828,5 millions d’euros. Cependant cette diminution reste faible d’autant plus que celle-ci est due à la diminution de la dette du groupe. Le groupe profite donc de cette période de reprise pour consolider sa structure financière, tout en ayant un impact minime sur sa trésorerie.

Gouvernance :

La stratégie d’investissement du groupe PPR se base de plus en plus sur les produits de luxe, cependant la consommation correspond toujours à 62% de son activité. Le groupe prévoit une réduction de celle-ci en prévoyant de céder Conforama et la Fnac afin de se concentrer sur le luxe avec le groupe Gucci.

Les derniers détachements de dividendes ont été effectués le 21 mai 2010 et se sont élevés à 3,30 euros par actions, valeur constante par rapport à l’année dernière.

Conclusion :

Compte tenu des résultats de PPR qui s’avèrent excellents grâce à la reprise, la tendance devrait être haussière à court et moyen terme. Cependant, à long terme, l’incertitude portant sur une reprise durable est à considérer. En attendant, le groupe profite de la croissance du secteur du Luxe dans les pays émergents à défauts de chiffres suffisant en Europe, à long terme il faudra juger en fonction de la cession de certaines de ses marques.

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