Analyse Total

Cours= 38,56 euros

Actualités

En juillet 2011, Total a annoncé l’acquisition des intérêts d’Esso Italiana dans la concession Gorgoglione (participation de 25%), qui comprend le gisement de Tempa Rossa, ainsi que dans deux licences d’exploration situées dans la même zone géographique (51,7% pour chacune des licences).
La Commission européenne a autorisé, début juillet, le groupe pétrolier français à prendre le contrôle du fabricant américain de panneaux solaires SunPower, estimant que l’opération ne poserait pas de problème de concurrence en Europe. Cependant, Total a annoncé une nette contraction de sa marge de raffinage sur le trimestre écoulé par rapport au précédent. En effet, au deuxième trimestre 2011, la marge de raffinage européenne ERMI s’est établie à 16,3 dollars, en retrait de 34% par rapport à celle du premier.

Environnement

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. En 2011, la consommation de pétrole devrait s’établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L’hypothèse sous-jacente est que l’activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l’an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents.

Analyse financière

Le résultat net ajusté pour l’année 2010 était de 10,3 milliards d’euros (en hausse de 32% par rapport à 2009) et celui du premier trimestre 2011 de 3,1 milliards d’euros (en hausse de 35% par rapport au premier trimestre 2010). Aussi, le résultat opérationnel net des secteurs a atteint 3 363 milliards de dollars au premier trimestre 2011 contre 2283 milliards au premier trimestre 2010, soit une hausse de 47%. Ainsi, le résultat net par action s’élève à 1,38 euros contre 1,02 au premier semestre 2010 (soit une augmentation de 35%). Enfin, le cash-flow, qui est la différence entre les recettes et les dépenses, a baissé de 73% lorsque l’on compare les deux premiers semestres également.
Le niveau d’investissement organique augmentera en 2011 pour atteindre environ 14 milliards d’euros (20 milliards de dollars). Par ailleurs, le groupe a d’ores et déjà annoncé des acquisitions pour environ 7 milliards d’euros. Le ratio d’endettement au 31 mars 2011 est à 19,3%

Gouvernance

Total, un des leaders mondiaux dans l’industrie du pétrole et du gaz naturel, exerce ses activités dans plus de 130 pays : exploration et production de pétrole et de gaz naturel, raffinage et marketing, gaz et énergies nouvelles, chimie.
Le groupe bénéficie d’une bonne capacité à renouveler ses réserves et à accroître sa production d’hydrocarbures, grâce à la mise en service de nouveaux gisements.
Total a élargi son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforcé ses positions dans des domaines porteurs : le GNL et les sables bitumineux. Il a également fait son retour en Irak. Néanmoins, l a bonne marche de l’activité est perturbée par des champs matures qui déclinent plus rapidement qu’anticipé, et des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service. Enfin, la crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique.
L’Assemblée générale du 13 mai 2011 a approuvé le versement d’un dividende de 2,28 euros par action au titre de l’exercice 2010.

Conclusion

Au premier trimestre 2011, le groupe Total a publié des résultats supérieurs aux attentes ce qui a amené de nombreux analystes à revoir à la hausse leurs prévisions. Alors que le consensus Thomson Reuters tablait sur un BNA 2011 de 4.95 fin 2010, les prévisions sont désormais de l’ordre de 5.60. Mais la baisse de l’or noir est venue freiner l’ascension de Total et le titre a enchaîné les séances de baisse sur les derniers mois. Son plus bas annuel a été touché mi-juin à 37,30 EUR juste avant que le pétrole inverse sa tendance baissière.
Cependant, le baril de pétrole brut a repris de la valeur, et devrait dépasser les 100 euros sous peu. De plus, les bonnes prévisions concernant la demande mondiale confirme une hausse à venir. L’action devrait facilement dépasser les 40 euros voir atteindre les 43 euros sur les deux mois à venir.

Paul Hirel
Vanessa Dreyer

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